chroniques athletiques

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CR semaine du 18 au 24 Janvier 2016

Etant coureur de demi-fond, mon corps est bien loin de ressembler à celui d'Arnold Schwarzenegger. Et pourtant, cette semaine, et pour tout le semestre à venir, je vais me retrouver chaque lundi plongé en plein cœur d'une salle de musculation. Et oui, c'est ça d'avoir choisi la filière STAPS (Science et Techniques des Activités Physiques et Sportives) à la Fac. C'est un mal pour un bien, puisque la musculation, lorsqu'elle est correctement réalisée, est un allié indispensable au coureur. Malheureusement pour moi, ce cycle de musculation tombe en pleine période hivernale, et donc pendant les cross....

 

Lundi, je me suis donc rendu à la salle, et le ton a été donné d'entré. Pour commencer, un échauffement sous forme de « parcours training » : (30’’ de travail x 30’’ de repos) x 3 séries sur chacun des 12 ateliers que le prof a mis en place. Ça calme, surtout quand on sait que ce n’est que l’échauffement… Une fois les 12 ateliers réalisés (alternance membres supérieurs, gainage, membres inférieurs), nous voilà parti pour une séance de Développé Couché (DC). Comme vous l’avez surement deviné, ce n’est pas l’exercice où je suis le plus à l’aise ! Au programme : [(6x70% du poids de corps) + (8 pompes)] x 6 séries. L’objectif est d’enchaîner le plus rapidement les charges lourdes au DC (travail de force) et les charges légères (pompes : travail de vitesse). S’en suit un petit peu (5’) de vélo pour récupérer tranquillement.

 

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L'équipe du Stade Rennais pour les Championnats de Bretagne 2015/2016 à Brest

 

Mes muscles n’ont pas l’habitude de ce genre de travail, et ils me le font comprendre dès le mardi matin, au réveil. La séance programmée par le coach n’en sera que plus amusante ! 4 x 1000m avec 3’ de récupération, que je vais effectuer seul.  Des douleurs musculaire, la solitude, rien de mieux pour travailler le mental ! Dès l’échauffement, je sens que mes bras sont lourds, le haut du corps est crispé, et j’aurai du mal à être relâché durant la séance. 1000m, c’est très court, mais lorsque le corps ne répond pas comme on le voudrait et que le froid nous mord le visage, je peux vous assurer que ça peut être très long. Les 3’ de récupération, elles, passent au contraire très vite. Trop vite. 3’10’’ sur le premier 1000m, c’est moins rapide que d’habitude, mais vu les conditions et la fatigue que j’ai accumulé hier, je m’en contente. 3’14’’ sur le deuxième, c’est dur de maintenir le rythme mais je me fais violence et termine les deux suivants en 3’12’’.

 

Le mercredi, je retrouve les coaches à l’entrainement, je retrouve aussi mes sensations, et ça, c’est plutôt positif. Un footing tranquille suivi de quelques lignes droites tout en relâchement, et ça suffira pour aujourd’hui.  Les championnats de Bretagne sont dans les têtes de tout le groupe, et alimente les conversations.

 

Jeudi et vendredi, le sport à la fac (judo et danse) fait office de récupération, bien que ce ne soit pas vraiment le cas. D’ailleurs au réveil vendredi, une douleur à la cuisse gauche apparaît et ce n’est pas très rassurant … Samedi, je ne fais pas les lignes droites habituels pour reposer la cuisse, mais dimanche matin la douleur est toujours là. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit, le doute s’installe.

 

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  Moi, lors de la dernière boucle

  des Championnats de Bretagne

  de Cross 2015/2016 à Brest

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

40’ avant le départ, je pars m’échauffer avec Guillaume (amis et partenaire d’entrainement). Ma cuisse ne réagit pas pendant l’effort, ça me rassure un peu. Quelques accélérations pour faire monter le cœur, les pieds sur la ligne de départ, long silence, et c’est parti ! Contrairement au départementaux, je me sens bien, je suis dans le groupe de tête, c’est parti assez lentement. Les choses vont s’accélérer, je laisse un peu de terrain mais je préfère gérer. Malheureusement, quand les jambes sont là, il y a quelque chose d’autre qui ne va pas, un point de côté à la mi-course. Ça ne m’arrive jamais, et voilà qu’il décide de se montrer maintenant. Je perds une quinzaine de places, beaucoup de temps, et surtout beaucoup d’énergie. Je ventile énormément pour que ça passe le plus vite possible, mais c’est seulement à un peu plus d’1Km de l’arrivée qu’il me laisse tranquille. Je reprends les concurrents 1 à 1, mais je suis déjà trop loin. Une 36ème place qui me remonte tout de même un peu le moral, car les sensations étaient tout de même la, et sans ce point de côté, la course aurait sûrement été différente. Mais c’est le jeu. Je repars encore plus motivé pour retrouver ma forme d’ici 2 semaine, pour LA course importante : les interrégionaux de Cross à Louvier, où se dessinera peut être une qualification pour les championnats de France.

 


 

"Nous courons, non pas parce que nous pensons que cela nous fait du bien, mais parce que nous aimons ça et nous n'y pouvons rien... Plus  la société et le travail nous oppressent, plus il sera nécessaire de trouver une issue à cette soif de liberté. Personne ne peut dire : vous ne devez pas courir plus vite que cela, ou sauter  plus haut que cela. 

L'esprit humain est indomptable"

Sir Roger Bannister

Premier athlète à courir un mile en moins de 4 minutes



27/01/2016
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